Nabila Haddad

Thèse de Nabila Haddad (2007-2010)

Etude de l'implication de la polynucléotide phosphorylase, PNPase, dans la survie au froid et la virulence de Campylobacter jejuni

Campylobacter jejuni est l’agent responsable de la majorité des cas d’entérites bactériennes de part le monde. Bien que réputé fragile, C. jejuni est capable de survivre aux stress rencontrés depuis le tube digestif de ces hôtes (mammifères, oiseaux, homme) aux produits alimentaires transformés, tels que le stress froid ou le stress oxydant. L’ingestion d’aliments contaminés par ce pathogène peut provoquer une entérite chez le consommateur, et dans de plus rares cas, des complications graves tel que le syndrome neuropathologique de Guillain-Barré. Chez de nombreuses bactéries, l’adaptation aux environnements changeants fait intervenir une régulation post-transcriptionnelle réalisée par des ribonucléases telle que la polynucléotide phosphorylase (PNPase). L’objectif de ce travail a été d’étudier l’implication de la PNPase dans certaines fonctions biologiques de C. jejuni. Dans un premier temps le gène pnp codant pour cette ribonucléase a été inactivé par mutagenése insertionelle. L’inactivation de la PNPase réduit significativement la capacité de survie de C. jejuni aux températures de réfrigération (4 et 10°C), alors qu’à température optimale les deux souches ont le même comportement. De plus, la déficience en PNPase entraine une diminution significative du taux d’adhésion et d’invasion aux cellules épithéliales ainsi que de la colonisation du caecum aviaire. Malgré un effet de la mutation du gène pnp sur le protéome bactérien, des analyses protéomiques ont révélé que peu de spots protéiques variaient entre la souche sauvage et la souche mutante. Des études complémentaires sont à développer afin de préciser les interactions mettant en jeu cette ribonucléase lors la survie et la virulence de C. jejuni.