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Résumé de la thèse:

Campylobacter jejuni est la première cause mondiale de toxi-infection bactérienne alimentaire. Ce pathogène est en mesure de survivre dans des environnements divers. Du tube digestif des volailles, son réservoir naturel, jusqu’à l’assiette du consommateur, C. jejuni doit développer divers mécanismes afin de survivre aux environnements hostiles. Le développement d’un biofilm représente une stratégie adaptative pour survivre dans ces environnements et en aérobiose. Une souche clinique (C. jejuni Bf), isolée au laboratoire, présente la particularité unique dans l’espèce de croître en aérobiose. Elle a donc été utilisée comme modèle pour mieux décrire les mécanismes de résistance au stress de C. jejuni.
C. jejuni Bf présente une grande capacité d’adhésion aux surfaces biotiques et abiotiques. Elle est en mesure de développer un biofilm aussi bien en microaérobiose qu’en aérobiose et le régulateur CosR, impli-qué dans la réponse au stress oxydant est surexprimé en aérobiose. Sa capacité à développer un biofilm semble donc constitutive indépendamment des conditions d’aération, à la différence d’autres souches. La séquence de son génome n’a pas révélé de gène unique. Néanmoins, certaines particularités semblent n’être partagées qu’avec quelques autres souches, en particulier avec C. jejuni ATCC 33560 qui n’est pas aérotolérante. Parmi les différences notables du génome de C. jejuni Bf, nous avons noté la présence d’un système de sécrétion de type VI, une mutation ponctuelle du gène oorD, une insertion en amont de dnaK. Ceci suggère que le phénotype de C. jejuni Bf pourrait ne résulter que de quelques mutations et d’une régulation par CosR modifiée.

Mots-clés : pathogène alimentaire, stress oxydant, adhésion, biofilm, microscopie confocale, génomique comparative.