Offre de thèse en Appréciation du risque microbiologique et évaluation multicritères

Cette thèse s'inscrit dans le cadre de l’ANR BIFORES (https://anr.fr/Projet-ANR-24-CE21-2521) qui propose de repenser la production des préparations pour nourrissons (PPNs) en combinant la fermentation et le «minimal processing» et de répondre simultanément aux défis de santé, de sécurité sanitaire et de durabilité des PPNs. En effet, les 1000 premiers jours de vie et la nutrition durant cette période, sont cruciaux pour la santé à court et à long termes. Malgré les améliorations, les PPNs ne miment pas complètement les bénéfices santé de l’allaitement, d'où la nécessité de développer des PPNs plus biomimétiques, en termes de composition et/ou d'impacts nutrition-santé. De plus, les PPNs doivent répondre aux normes réglementaires, aux contraintes de l'industrie laitière et aux attentes des consommateurs en étant microbiologiquement sûres, stables, économiquement viables et accessibles à tous, tout en visant une performance environnementale optimisée sur l’ensemble de leur cycle de vie.

Les questions scientifiques abordées pendant la thèse sont à la fois cognitives et méthodologiques :

• Comment se comportent les bactéries pathogènes dans les formules infantiles développées dans BIFORES ? Hypothèse : la combinaison fermentation et « minimal processing » devrait limiter voire prohiber la croissance de pathogènes. A démontrer par acquisition de données par challenge-tests et modélisation ;
• Quel est le risque de santé publique pour les nourrissons ? Hypothèse : le risque devrait être faible voire nulle pour certaines formulations de PPNs. A démontrer par agrégation d’information de la littérature, de modèles (ex. dose-réponse) et résultats des challenge-tests ;
• Comment agréger des données de différentes natures (bénéfices santé, risque microbiologique et indicateurs d’impacts environnementaux) pour in fine proposer des formulations PPNs saines et à impact environnemental maîtrisé ? Question très exploratoire qui nécessitera de développer des outils d’évaluation multi-critères originaux. A conduire en s’appuyant sur les travaux récents de recherche (ex. dans le projet européen Holifood et/ou à l’ANSES).